Le bijou qui rajeunit enfin la perle !

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L’incroyable histoire de la perle Pérégrine

Parmi les perles les plus célèbres au monde, il en est une qu’il est impossible de ne pas citer. C’est un peu la diva, la Monroe des perles : la Pérégrina. Celle-ci, à l’inverse de la perle de Puerto Princesa dont nous vous parlions précédemment, ne brille pas par son gigantisme ni par son poids. C’est sa beauté, son éclat et son histoire qui la rendent absolument unique.

La découverte de la perle Pérégrine :

 

Cette perle, dont le nom recèle lui-même bien des mystères (« pérégrina » signifie « vagabonde », ou « Pèlerine » en espagnol) est la plus ancienne perle dont nous connaissions l’histoire entière.

Sa découverte par un esclave sur la côte de l’île de Santa Margarita dans le golfe du Panama est attestée par une lettre datée de 1579. La suite, on le devine aisément : passant des mains de l’esclave affranchi pour l’occasion, à celles de son maître stupéfait, puis très rapidement vendue, ici commence l’exode de la perle Pérégrina.

Elle aurait tout d’abord été cédée à un marchand de perles portugais, qui l’aurait rapportée à Séville, afin de montrer ce joyau de la nature à Rodolphe II de Habsbourg, prince du Saint-Empire, petit-fils de Charles Quint, et grand amateur de gemme.

On imagine l’enthousiasme du marchand de perles, puisque si aujourd’hui on a répertorié au moins 8 perles plus grosses que la Pérégrina, celle-ci était, à cette époque, la plus grosse jamais découverte !

Pourtant, c’était sans compter sur l’intervention de Philippe II d’Espagne, lequel aurait voulu acquérir la perle dès l’instant où il la vit, afin de l’offrir à sa fille aînée, Eugénie. Prix de vente : 9000 ducats, en 1588. C’est à cette occasion que parurent les premiers chiffres officiels des mensurations de la perle Pérégrine : 202,24 grains, soit 50,56 carats.

 

 

La perle Pérégrina, joyau du Royaume d’Espagne

Apparemment, Philippe II d’Espagne, tout père aimant qu’il fut, n’avait quand même pas perdu le nord, comme on dit. Car certes il avait voulu faire plaisir à Eugénie, mais dès que celle-ci fut en âge de se marier et eut les premières prétentions à quitter le nid familial, la Pérégrina est revenue bien vite entre les mains de papa, qui apparemment considérait qu’un tel bijou ne devait pas quitter le cercle familial (n’en déplaise à la belle-famille !).

Peut-être avait-il par ailleurs été légèrement influencé par la présence, à ce moment-là, d’un diamant dont était sertie la perle : « el Estanque », sobrement désigné comme « plus gros diamant d’Europe »…

C’est ainsi que durant les décennies suivantes, plusieurs grandes dames se plurent à poser, notamment pour Velasquez, portant au cou la perle Pérégrina. Parmi celles-ci pourrions-nous citer Marguerite d’Autriche-Styrie, d’Elisabeth de France et Marianne d’Autriche, sans oublier évidemment Marie Tudor.

Portrait de Marie Tudor portant La Pérégrina, en 1554.

La Pérégina, portée par Marguerite d’Autriche, vers 1606.

À noter, si vous-même possédez des bijoux d’une valeur inestimable, que la parfaite conservation de la perle Pérégrine à travers les âges est due au fait qu’elle était minutieusement gardée dans un cocon d’or réalisé à sa mesure. C’est pourquoi la perle n’a jamais connu les affres d’une quelconque déshydratation ! (Si toutefois vous ne possédez pas un tel écrin, n’hésitez pas à relire notre article consacré à l’entretien des perles !)

Néanmoins, il était inscrit que le destin de la Pérégrina n’était pas de demeurer éternellement aux mains de ce royaume. En tout cas Joseph Bonaparte ne l’a pas entendu de cette oreille, puisque roi d’Espagne à partir de 1808, il décide de quitter le doux air ibérique dès 1813 après la défaite de Vitori. Pas d’inquiétude cependant : il n’est pas parti les poches vides, emportant avec lui de nombreux bijoux dont, évidemment, le plus somptueux de tous, la Pérégrina.

Difficile de décrire exactement le destin de la perle entre cette date et 1969, date à laquelle elle fut mise en vente. Mais l’on sait une chose cependant : c’est à cette époque que El Estanque, le plus gros diamant d’Europe, fut perdu à jamais.

 

La Pérégrina d’Elizabeth Taylor

C’est donc en 1969 que la Pérégrina refait surface, à Londres, lors d’une vente très prisée pour collectionneurs fortunés. Un certain Richard Burton en fit l’acquisition pour 37000 dollars, afin de l’offrir à sa bien-aimée, Elizabeth Taylor pour la Saint-Valentin (messieurs, si vous êtes à court d’idée, n’hésitez pas à vous inspirer de lui).

Pour la petite histoire, il existe de nombreuses photos d’Elizabeth Taylor portant son bijou, mais à une certaine époque, on remarque que la monture a considérablement changé. La raison, de la confession même de l’actrice, est tout simplement qu’elle l’a perdue plusieurs fois, et notamment lors d’une scène décrite dans sa biographie où elle ne parvient plus à remettre la main sur sa perle… jusqu’au moment où elle entend son petit chien mâchonner quelque chose. Qu’à cela ne tienne : l’actrice décida de faire monter la perle Pérégrina sur une énorme parure de chez Cartier (voir la photo ci-dessous), une parure estimée à quelque 3 millions de dollars.

La Pérégina, portée par Elisabeth Taylor

La dernière nouvelle concernant la perle Pérégrina date de 2011, lors d’une vente aux enchères des bijoux de l’actrice à New York. En effet, un heureux propriétaire, dont on ignore le nom, a acheté le collier pour 11,86 millions de dollars.

Pour tout savoir sur les perles célèbres, n’hésitez pas à suivre notre blog, et à lire le premier article consacré à cette série, sur la plus grosse perle du monde.